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Samedi 15 juin 2019

Amphithéâtre Pierre Mendès-France
SEDAN

DOCK IN ABSOLUTE

co-production Médiathèque Georges-Delaw de Sedan/CAJ


photo Dominique Rieffel

Jean-Philippe Koch : piano
David Kintziger : basse
Michel Mootz : batterie



On comprend aisément pourquoi Dock In Absolute a été élu "Export Artist of the Year" par Music LX, titre récompensant le groupe le plus actif au Luxembourg en 2017. La musique de ce trio a tout pour séduire un large public. S'inscrivant résolument dans la mouvance post-EST (Esbjorn Svensson Trio), les Luxembourgeois se démarquent toutefois des illustres Suédois en adoptant une démarche bien personnelle : une apparente simplicité mélodique, associée à un travail sur le rythme impressionnant. En effet les compositions sont souvent fondées sur des petites cellules mélodiques qui se répondent, associées à des ostinatos beaucoup plus complexes souvent joués sur les basses du piano, le tout associé à des rythmes hérités d'un lointain drum'n'bass qui s'émanciperait de ses codes. La basse électrique peut introduire ou reprendre ces mini-mélodies, mais s'associe pleinement à une batterie qui peut se faire minimaliste sans perdre son caractère dansant, et prendre de l'ampleur à des moments parfois inattendus, sur des passages calmes, ou lorsque le trio donne toute sa puissance.

Il y a un paradoxe dans cette musique, on retient facilement ces mélodies qui pourraient être des pop-songs, bien que l'on ressente également la culture classique de Jean-Philippe Koch, et sans perdre cette simplicité, ces cellules mélodiques se déclinent sur des rythmes hypnotiques, avec des fréquentes variations de tempo et de dynamique, et s'habillent d'ostinatos répétitifs très complexes.
Ce côté répétitif évoquerait un Steve Reich, s'il n'était pas fréquemment bousculé par des accords martelés de la main gauche, ou au contraire un brusque retour à la mélodie dans sa plus simple expression.

Ce qui est impressionnant, c'est le jeu collectif de ce trio : on y entend très peu de chorus, mais les voix des trois instruments se mêlent constamment au service des compositions, et si chacun s'accorde une liberté évidente, ce n'est jamais démonstratif.
Jean-Philippe Koch fait preuve d'une maitrise technique impressionnante et d'un toucher très précis et clair faisant sonner brillamment le vieux Pleyel de l'Amphithéâtre, donnant parfois l'impression physique de vouloir y rentre. David Kintzinger explore différentes couleurs de sa Jazzbass 5 cordes sans oublier d'assurer le rythme avec son compagnon Michel Mootz, batteur étonnant jouant avec les silences, passant d'une sobriété très retenue à un foisonnement toujours maîtrisé. Bref, un groupe, un vrai, même si presque toutes les compositions sont de Jean-Philippe Koch.

Le contact avec le public est très chaleureux, les sourires et la décontraction des musiciens font plaisir à voir, et les anecdotes sur les nombreuses tournées de par le monde sont fort plaisantes. Un second album dont sont issues la plupart des compositions vient de sortir sur le label italien CAM : si vous avez raté ce beau concert, il est fortement recommandé, et pour le public présent, c'est un moyen de poursuive le voyage entrepris à Sedan !

Patrice Boyer

 

Photos Dominique Rieffel

 


photo Dominique Rieffel


photo Dominique Rieffel

photo Dominique Rieffel

photo Dominique Rieffel

photo Dominique Rieffel

photo Dominique Rieffel

photo Dominique Rieffel

photo Dominique Rieffel

photo Dominique Rieffel

photo Dominique Rieffel

photo Dominique Rieffel

photo Dominique Rieffel

photo Dominique Rieffel
Photos Philippe Hocquet


photo Philippe Hocquet


photo Philippe Hocquet

photo Philippe Hocquet

photo Philippe Hocquet

photo Philippe Hocquet

photo Philippe Hocquet

photo Philippe Hocquet

photo Philippe Hocquet

photo Philippe Hocquet


photo Philippe Hocquet


photo Philippe Hocquet

photo Philippe Hocquet

photo Philippe Hocquet


photo Philippe Hocquet

 

ardenne metropolel

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